Présentation de la journée

Les expériences sensorielles mobilisent des dimensions perceptives, cognitives, émotionnelles, esthétiques et culturelles. Il convient, dès lors, de s’interroger sur la manière dont l’humain est engagé dans ces expériences sensorielles.

L’expérience désigne « ce que le sujet perçoit, sent, pense dans ses rapports au monde qui l’entoure et à lui-même, et d’une manière irréductiblement subjective » (Doron & Parot, 2011 [1]). Une autre définition pourrait être l’« ensemble des connaissances concrètes acquises par l'usage et le contact avec la réalité de la vie, et prêtes à être mises en pratique » (Expérience, CNRTL). Cette vision "pragmatique", ou incarnée, de l’expérience permet de faire le pont entre différentes théories, qui ont marqué le XXe et le XXIe siècle. Dans La phénoménologie de la perception, Merleau-Ponty (1945) [2] insiste sur la codépendance entre les dimensions corporelles, émotionnelles et cognitives de la perception, soulignant l’importance de l’expérience comme engagement incarné dans le monde. Cette approche rejoint la philosophie pragmatiste de John Dewey (1934) [3], pour qui savoir et apprentissage sont subordonnés à un esprit expérimental fondé sur l’interaction continue entre l’individu et son environnement. Dewey emploie les notions d’interaction, de transaction et d’interprétation pour décrire ce rapport dynamique au réel dans lequel s’inscrit toute expérience.

À l’ère des technologies immersives les dispositifs numériques tendent à simuler, voire à recréer, des conditions sensorielles de plus en plus proches de celles du monde réel (Interface homme-machine, réalité virtuelle, environnements augmentés, spatialisation sonore). Ces médias évoluent de concert avec les sciences cognitives, les neurosciences et les sciences pour l’ingénieur afin de comprendre et de façonner notre perception.

Comment ces technologies réinterrogent la notion d’expérience ? Comment modulent-elles le rapport entre expérience et environnement ? Ce sont par exemple les questions que se posent les Industries Culturelles et Créatives (ICC), en mobilisant des dispositifs technologiques dont les usages, souvent détournés ou reconfigurés, redéfinissent les conditions de l’expérience.

Cette journée d’étude invite à interroger, dans une perspective résolument interdisciplinaire, cette notion d’expérience sensorielle et la façon dont l’humain y prend part. Nous souhaitons ouvrir un espace de dialogue entre jeunes chercheur·e·s issu(e)s de différentes disciplines, afin de réfléchir ensemble à ce qui fait « expérience ».

Lieu de la conférence

Salle de conférence, bâtiment 3, Campus Saint-Charles

3 place Victor Hugo, 13003, Marseille

Thématiques abordées (non exhaustives)

  • Expériences sensorielles dans les arts (cinéma, musique, arts numériques, ...)
  • Rôle du corps et des émotions dans la réception sensorielle
  • Approches cognitives et neuroscientifiques de la perception
  • Méthodologies d'évaluation des expériences sensorielles
  • Enjeux éthiques et philosophiques de l'expérience sensorielle
  • Technologies d'immersion sensorielle

Programme de la journée

  • 13h00 - Café d'accueil
  • 13h30 - Présentation de la journée
  • 13h45 - Keynote 1
  • 14h30 - Keynote 2
  • 15h15 - Pause Café
  • 15h45 - Keynote 3
  • 16h30 - Keynote 4
  • 17h15 - Table Ronde
  • 18h15 - Apéritif Convivial
  • 19h30 - Fin !

Dates importantes

24 novembre : Date limite pour les inscriptions
27 novembre : La conférence

[1] Doron, R., & Parot, F. (2011). Dictionnaire de psychologie (PUF).

[2] Merleau-Ponty, M. (1945). Phénoménologie de la perception. Gallimard.

[3] Dewey, J. (1934). L'art comme expérience. Gallimard.

Nos précieux soutients

PRISM
AMU
CNRS
ILCB
INCIAM
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